Les échelles (ou passes) à poissons sont des ouvrages permettant aux poissons de franchir des obstacles sur un cours d’eau. Il existe divers types d’échelles en fonction de l’importance du cours d’eau, de la hauteur de chute et des espèces qui doivent franchir l’obstacle.
Encore dans les années 50 les éclusiers barragistes sur plaçaient des aiguille (*) dans l’eau. L’extrémité se bloque dans le fond sur un radier. Un travail périlleux. Les barragistes sont attachés à une poulie qui coulisse sur un câble tendu d’une rive à l’autre. Aujourd’hui je pense que c’est un barrage automatisé, mobile à clapet.
Chacun des neuf barrages anciens, situés en amont de Namur est donc remplacé, dans son site, par un barrage moderne équipé de vannes-segments avec hausses. Ce type de vannes est préféré parce qu’il ne nécessite pas de superstructure, qu’il ne présente pas de danger d’engravement de la fosse du radier 2 et que ses principaux organes mécaniques sont situés au dessus du niveau de l’eau.
Le projet de modernisation prévoit le relèvement de chaque plan d’eau d’environ 0,40m. Pour des raisons de respect de l’environnement, le projet initial sera adapté et le relèvement sera limité à quelques centimètres ce qui aura pour conséquence de devoir adapter les buscs (Base sur laquelle repose l’ouvrage) aval des écluses pour garantir un tirant d’eau de 2,5m nécessaire pour les unités de 1350 T à pleine charge.
* Aiguille : Le barrage à aiguilles, créé par l’ingénieur Charles Antoine François Poirée en 1834, qui, s’inspirant des anciens pertuis, étendit le système à toute la largeur du lit, améliorant considérablement la navigation fluviale dès la moitié du XIXe siècle. Le premier fut établi par Charles Antoine François Poirée sur l’Yonne, à Basseville, près de Clamecy (Nièvre). Le système Poirée consiste en un rideau de madriers mis verticalement côte à côte et barrant le lit du fleuve. Ces madriers ou aiguilles d’une section de 8 à 10 cm et longs de 2 à 4 m, selon les barrages, viennent s’appuyer contre un butoir (ou heurtoir) du radier (sur le fond) et sur une passerelle métallique constituée de fermettes. Ces fermettes peuvent pivoter pour s’effacer sur le fond en cas de crue et laisser le libre passage aux eaux. Les fermettes sont reliées par une barre d’appui qui retient les aiguilles et une barre de réunion, de plus elles constituent la passerelle de manœuvre. Les aiguilles à leur sommet présentent une forme qui permet une saisie aisée. Néanmoins c’est un travail fastidieux, long et dangereux (il faut plusieurs heures et plusieurs hommes pour mener à bien la tâche). Ce type de barrage est désormais remplacé par des techniques plus modernes et automatiques ; sur certains barrages encore existants, les aiguilles de bois sont remplacées par des aiguilles en aluminium remplies de polystyrène (pour la flottabilité en cas de chute dans la rivière), d’un poids bien moindre et plus facilement manœuvrables.
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