La céramique gallo-romaine

Les fouilles des tombes romaines de Bèronvaux, en 1934, ont permis de mettre à jour de nombreuses céramiques datant de la première moitié du 2e siècle au milieu du 3e siècle de notre ère. Bien que s’agissant de tombes modestes, c’est-à-dire occupées par des défunts appartenant à une couche sociale peu élevée de la société romaine, les céramiques découvertes nous éclairent sur les pratiques funéraires de la civilisation romaine et gallo-romaine.

Le cimetière de Bèronvaux se compose d’une trentaine de tombes à incinération. Les céramiques déposées dans ces tombes sont des objets du quotidien, servant à conserver les aliments ou à préparer les mets, avant d’être utilisés dans le registre funéraire. L’argile étant un matériau peu coûteux et facile à travailler, la vaisselle commune est principalement réalisée en cette matière et en bois. La vaisselle de luxe en verre, en métal ou en terre sigillée est plutôt réservée aux personnes plus fortunées. Les formes et décors de la vaisselle évoluent au fil du temps en suivant la « mode » romaine. La céramique constitue donc un outil de premier ordre pour le travail des archéologues, leur permettant de dater et éventuellement de situer l’atelier de fabrication.

Au travers de l’observation des objets provenant des tombes de Béronvaux, nous vous proposons de glisser dans l’univers des Gallo-Romains et de découvrir quelques-uns de leurs savoir-faire technique et rites funéraires.