Les dernières années de l’abbaye
L’abbaye vivait ses dernières années. La révolution française atteignit notre pays. Les événements se précipitèrent. Le 26 juin 1794, Jourdan et Moreau l’emportaient à Fleurus : la Belgique était livrée au pouvoir de la France. Les exactions frappèrent notre pays en 1794 et 1795. Nous fûmes incorporés à la France par la loi du 9 vendémiaire de l’an IV (1er octobre 1795).
La loi du 15 fructidor de l’an IV (1er septembre 1796) supprima bon nombre de communautés religieuses : l’abbaye de Géronsart fut donc supprimée. Des commissaires, nommés par la direction des domaines nationaux, les citoyens Lecure et Boca, se rendirent à Géronsart le onze frimaire an V (1er décembre 1796), afin de se faire remettre « les registres, papiers, terriers, chartriers et tous autres titres provenant de ladite communauté ». Le 11 vendémiaire de l’an V (2 octobre 1796), ils fixèrent les revenus de l’abbaye et dressèrent un état descriptif des biens. A cette date, les recettes de l’abbaye s’élevaient à 21.849 florins 5 sous 3 deniers et les dépenses à 47.320 florins 3 sous 9 deniers, soit un déficit de 25.470 florins 18 sous 6 deniers. Huit religieux signèrent cet état des recettes et des dépenses.
En comptant les religieux bénéficiers et les absents, il restait 14 religieux à Géronsart.
Le 16 ventôse an V (6 mars 1797), Joseph Denis, un ancien dominicain, obtint l’abbaye avec la ferme attenante pour 97.000 florins, la ferme d’Andoy pour 66.000 florins et celle de la Basse-Anhaive pour 19.000 florins.
En savoir plus :
Badot C., Jambes autrefois… et aujourd’hui, Namur, 1948, pp. 51-64.
Chainiaux-Garny C., Jambes son passé, son histoire. Publication S.I. Jambes, Namur, 1976
Marchand D., Licencié en Histoire : L’Abbaye Notre-Dame de Géronsart, édité par le Syndicat d’Initiative de Jambes, 1974.
Toussaint J., Le prieuré de Géronsart , dans, Côté Jambes n°41 – 2ème trimestre 2003, pp. 8-9.