Chapelle Sainte-Barbe (2009)
Chapelle Sainte-Barbe (restaurée en 1817)
Située dans le virage de la Montagne Sainte-Barbe.
Chapelle Sainte-Barbe
Photographie ancienne. Coll. M. Lamury.
Otto de Howen (1774-1848),
Namur, vue de la chaussée de Luxembourg
Dessin rehaussé de lavis gris et sépia.
Non daté [vers 1820]. H. x L. : 138 x 209 mm.
Coll. privée.
Notre trimestriel peut s’enorgueillir de mettre en évidence les richesses de l’ancienne commune de Jambes. Nous répondons ainsi à la demande des lecteurs qui se font de plus en plus nombreux au fil des livraisons. Dans le n°60 (1er trimestre 2008) de Côté Jambes, nous attirions l’attention des lecteurs sur une frange du patrimoine jambois dans un article intitulé Jambes et ses chapelles.
Les autorités communales ont été sensibles à notre inventaire puisque la chapelle Sainte-Barbe a subi une profonde restauration en 2008. Par ailleurs, la chapelle dédiée à la Vierge, située à l’entame de l’allée du parc Reine Astrid fera l’objet d’importants travaux menés par le CEFA de Namur sous la direction des services de la Ville. Nous espérons bien entendu que le processus en cours ne s’arrêtera pas là pour la plus grande satisfaction des citoyens de la commune.
La chapelle Sainte-Barbe
La chapelle située à mi-côte de la montagne est improprement appelée chapelle Sainte-Barbe. Il s’agit d’une chapelle à la Sainte-Croix. Ce sont sans doute les ouvriers de la houille de la montagne jamboise qui l’ont ainsi dédiée à la sainte martyre Barbe pour laquelle ils avaient une dévotion toute particulière.
Sainte Barbe est la patronne des artilleurs, artificiers, pompiers, ouvriers qui font sauter les mines et mineurs, à cause du feu du terrible « feu grisou » qui provoque des explosions, fait s’effondrer les « tailles » et tue. D’où la simple prière des « gueules noires » de jadis : « Du feu grisou, sainte Barbe, protégez-nous ».
Description architecturale
La chapelle est située au n° 91 de la Montagne Sainte-Barbe. Le Patrimoine monumental de la Belgique (Namur, 5/1) décrit l’édifice comme suit : Chap. Ste-Barbe. Sous deux arbres, petit sanctuaire néo-classique avec abside semi-circulaire, recouvert d’un cimentage imitant la pierre. Dans la façade harpée aux angles, porte en plein cintre sur impostes saillantes, datée sur la clé « Anno / 1817 ». Au-dessus, oculus ovale et pierre gravée : « 40 jours d’indulgence / accordée par Mgr Pisani / a ceux qui récitent V. pater & V. ave / a l’honneur de la passion de NSIC / ou qui font un acte de contrition / pour leurs péchés / L’an 1818 ».
Il n’existe pas d’étude sur ce petit édifice reproduit sur des documents anciens et visible sur des dessins du Général de Howen (vers 1820). La chapelle fut en partie détruite au début du XIXe siècle et restaurée grâce aux libéralités de Jean-Philippe Mottiaux.
Jacques Toussaint,
Président du Centre d’Archéologie, d’Art et
d’Histoire de Jambes