Messagers et Maîtres de poste
Alors que le Maître de poste transporte le courrier sur de longues distances, à l’étranger et à l’intérieur du pays, le messager se charge du courrier de proximité, entre les principales villes. Ce dernier, nommé par le magistrat, ne fait en aucun cas partie de l’organisation de la poste tassienne. Les messagers paient une patente et portent une malle marquée aux armes de la ville qui les emploie. Ils se chargent de tout et font leur trajet tant à pied qu’à cheval, en carriole ou en bateau, sans être relayés en route. Chacun d’eux dépose devant sa maison une boîte portant l’indication du lieu où il se rend et dans laquelle chacun peut déposer du courrier.
Le Maître de poste appartient à un service organisé de relais permanents établis sur les grands chemins à distances régulières. C’est un agent des postes impériales et royales dont l’organisation et la direction sont aux mains des Tour et Tassis. Chaque relais possède des chevaux qui permettent le remplacement des bêtes fatiguées et facilitent ainsi les trajets sur de longues distances. Les maîtres de poste possèdent différents privilèges telle que l’exemption partielle d’impôts.
Il est vraisemblable que les institutions religieuses de quelque importance, comme les évêchés ou les abbayes, disposaient de messagers, peut-être occasionnels, qui leurs étaient propres.