La Société Anonyme des Ateliers de Construction de Jambes-Namur
Anciens Etablissements Théophile Finet
Théophile-Joseph Finet (1837-1910)

2. L’installation de l’entreprise et son apport à la commune de Jambes

La société a été fondée en 1900 par M. Théophile Finet, membre du Sénat en Belgique et ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris. Il était un de ces hardis pionniers belges qui, à cette époque, portaient bien loin la bonne réputation de leur pays. En effet, il avait consacré depuis longtemps déjà, son activité à construire des lignes de chemin de fer entières dans les Balkans, en Turquie et en Syrie. Par après, il avait fondé, avec son beau-frère, la Régie générale de Chemins de fer et de Travaux Publics, société qui existe toujours et dont le siège est à Paris. Ces deux associés d’abord, la Régie ensuite, créaient, après la construction des lignes, des sociétés qui exploitaient les lignes, de telle sorte que celles-ci n’entraînaient aucune dépense pour les gouvernements intéressés qui, à l’époque, n’avaient pas les moyens financiers pour payer de tels travaux.

Située dans un quartier industriel, à proximité de la sta­tion de Jambes-Nord, l’importante société des Ateliers de Construction dresse ses bâtiments, ses charpentes métal­liques et ses halls de montage à côté des Etablissements Edouard Materne.

Le terrain acheté par M. Finet comportait une superficie de deux hectares et demi environ. Il y fit construire un hall de montage de 158 mètres de long sur 18 mètres de large, et deux halls de machine de même longueur sur 12 mètres de large, ainsi qu’une salle de traçage des bureaux et une boulon­nerie. Depuis lors, les ateliers ont été agrandis et comportent une surface couverte de 11.000 m2 environ. Le personnel était, en principe, recruté sur place, mais, comme à cette époque, il n’y avait guère d’entreprises à Namur, on n’y trouvait pas le personnel spécialisé et il fallut faire venir de Charleroi, de Liège et d’autres lieux, des ouvriers plus qua­lifiés : ingénieurs et chefs de service. Etant donné les travaux très spécialisés que l’usine était amenée à entreprendre, on a toujours eu le souci de développer la valeur technique du bureau d’études qui a toujours comporté un nombre assez important d’ingénieurs de haute valeur scientifique.

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