Les différentes machines utilisées à la fabrication
La machine à vapeur :
Cette machine sert à produire l’énergie nécessaire à actionner les broyeurs malaxeurs, les tours et arbres de tailleurs, ainsi que les graveurs et les coupeurs (40 tours de tailleurs en 1885).
Le travail de la taille a pour but de former sur le verre des facettes planes ou courbes à surface brillante, susceptibles de produire, par effet de la réflexion et de la réfraction, des jeux de lumière rappelant les feux du diamant.
La taille comporte l’ébauchage au moyen de roues en fer aux profils divers, faisant agir du sable dur ou du grès pulvérisé véhiculé par de l’eau. Ensuite vient le doucissage : c’est la taille proprement dite, pratiquée au moyen de meules en grès ou en émeri, humectées par un courant d’eau.
Pour le polissage final, on se sert de roues en bois tendre, ou en liège, imprégnées de colcotar (un oxyde ferrique de couleur rouge obtenu artificiellement par calcination du sulfate de fer dont il constitue le résidu) ou bien de potée d’étain. La gravure à la roue est appliquée surtout aux objets en verre fin ou en cristal. On se sert habituellement de minces roues en cuivre tournant sur un arbre horizontal. La circonférence de la roue est arrosée d’huile mélangée d’émeri finement pulvérisé. On tient l’objet horizontalement sous la roue et on le promène selon les contours de la figure désirée.
Pour dégrader les teintes, on utilise une roue en bois, ou en liège, alimentée de pierre ponce pulvérisée. L’ouvrier grave également au sable en utilisant l’action corrosive des grains de sable, entrainés par un courant d’air forcé (pour des objets très communs). On grave aussi beaucoup à l’acide, ce qui donne des ornementations très variées.
Pour la peinture sur le verre, le décorateur se sert soit de couleurs minérales ordinaires, soit de couleurs destinées à subir l’action du feu et capable de se vitrifier à la chaleur.
Source :
JACQUES A., PROUVEUR A., 1985. Industries et Artisanats Jambois. Namur (s.n.).
Vers 1850, avec les progrès de l’usinage des métaux, on peut usiner une coulisse pour guider la liaison bielle/tige du piston et créer des machines horizontales pour gagner de la place.
Machine à vapeur en action. À gauche (en rose), la vapeur admise dans le cylindre. Un tiroir mobile permet l’admission alternative de la vapeur sur les deux faces du piston. Le piston est terminé par une bielle, elle-même reliée à une roue. Le déplacement du piston crée un mouvement rectiligne en aller et retour continu de la bielle. Par un système (à droite) ce mouvement rectiligne se transforme en mouvement circulaire qui met la roue en action. La vapeur s’échappe du cylindre grâce à des soupapes qui s’ouvrent et se ferment alternativement. La vapeur refroidie est dirigée vers le bouilleur et son circuit recommence.