Portrait de Louis Joseph Kefer
Verviers, Conservatoire.

La rue Kefer reliant la rue Mazy à la rue Van Opré

Symphonie de Louis Joseph Kefer
Verviers, Conservatoire.

Portrait de Louis Joseph Kefer
Photographie de Ed. Wettsten.
Verviers, Conservatoire.

L’apprentissage

Louis Joseph Kefer naît à Jambes le 6 décembre 1842. Son père l’initie très tôt à la musique et le jeune Louis entre naturellement à l’École de Musique de Namur où il obtient en 1856 le 1er prix de violon. Deux ans plus tard, il fréquente le Conservatoire royal de Bruxelles et là aussi les prix se succèdent : 1er prix de violon (1863), 1er prix d’harmonie (1863), 1er prix de contrepoint (1865). C’est avec le professeur Léonard qu’il travaille le violon (de 1864 à 1866) et avec le professeur Gevaert, la composition et l’instrumentation (de 1871 à 1873). Parallèlement, dès 1863, il assure le poste de professeur adjoint de violon dans le même conservatoire.
Directeur-fondeur de l’École de Musique de Verviers2

Sa carrière prend une autre orientation lorsque deux conseillers communaux de Verviers, dont l’amateur de musique Julien Ponty, l’appelle pour assurer la direction de l’École de Musique qui deviendra le Conservatoire de Verviers.
Son sens de l’organisation et sa haute probité artistique entraîne l’école vers le progrès. Elle compte rapidement deux cents élèves. De nouvelles matières sont enseignées : cours de solfège, d’instruments à vent, de piano, de chant d’ensemble. En 1887, l’établissement compte pas moins de vingt-six classes, dix-sept professeurs et six cent vingt-trois élèves. L. Kefer introduit ensuite le cours de chant, d’art lyrique et de diction.

Son œuvre

Le développement du Conservatoire de Verviers, œuvre de Louis Kefer, fut reconnu par la Province de Liège et par le Gouvernement. En 1907, habité par le sentiment du devoir accompli, L. Kefer démissionne de ses fonctions directoriales. Son successeur est Albert Dupuis (1877-1967).
L’apport de L. Kefer, c’est aussi la création de concerts publics, la diffusion d’œuvres de ses contemporains, le développement de l’intérêt suscité auprès des mélomanes. Il repère le génie de Guillaume Lekeu (1870-1894), l’encourage et le fait connaître.
Quant à son œuvre propre, L. Kefer est l’auteur de mélodies, de motets religieux, d’un trio, d’une symphonie, un Caprice pour orchestre, une Cantate pour l’inauguration du barrage de la Gileppe (1878), une Cantate créée lors de l’édification du monument à Henry Vieuxtemps, à Verviers (1898).

Jacques Toussaint,
Président du Centre d’Archéologie, d’Art et
d’Histoire de Jambes

Notes

1. R. Michel, Louis Kefer, dans Le Jour, (journal verviétois), 27 décembre 1973, p. 3 ; Fr. Monfort, Kefer, Louis, Joseph, dans Nouvelle Biographie nationale, I, Bruxelles, 1988, p. 211 ; R. Wangermée et Ph. Mercier, La Musique en Wallonie et à Bruxelles, t. 2, Bruxelles, 1982, p. 343.
2. L’auteur remercie M. Arsène Réginald Buchet de Verviers pour la recherche iconographique. Il adresse toute sa gratitude aux responsables du Conservatoire de Verviers.

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